Lozeau’s Azure

I stare and fill my eyes with your light,
o sky devoid of trace of cloud,
pleasure unutterable, unavowed,
as azure beams converge in my sight.

This blue swells like a river inside,
a freshet rising up to the brim.
Immensity, without boundary or rim,
floods my humble soul, bearing it pride,

opening within, by sheer vibration,
a space made mine through contemplation,
who am a mere atom in vacuous space.

This deep blue, this torrent of eternity,
rolls on and spills into inner infinity,
as, dazzled, I watch myself evanesce.

After Albert Lozeau (Lumière)

Je regarde, et j’emplie mes yeux de ta lumière,
Beau ciel où pas un seul nuage n’apparaît,
Et j’éprouve un plaisir indicible et secret
À sentir converger l’azur sous ma paupière. 

Le bleu me glisse au coeur, frais comme une rivière
Qui, sans me déborder, toujours s’élargirait,
Et l’immense infini que rien ne contiendrait,
Vague à vague, s’étale en mon âme humble et fière. 

Tout l’espace est en moi, qui vibre clairement;
Je l’ai bu du regard de moment en moment,
Et pourtant je ne suis qu’un atome en l’espace.

Le ciel bleu descendu dans mon infinité
Roule comme un profond torrent d’éternité,
Dans lequel, ébloui, je me mire et je passe!